
Cyprien Gaillard, L‘Ange du foyer (Vierte Fassung), 2019, Holographic LED display, apparatus of stainless steel, © Cyprien Gaillard, Courtesy of the artist and Sprüth Magers, Photo: LVR-ZMB / Annette Hiller
SURREAL FUTURES
L'exposition est ouverte du 27 août 2023 au 28 janvier 2024 au
Plongeon dans des mondes surréalistes : l'exposition "Surreal Futures" présente des perspectives d’avenir sur le surréalisme en présentant une trentaine d’artistes internationaux issus de l'art numérique et de l'art médiatique.
Dans l'esprit d'une nouvelle forme de "SurRéalisme", des artistes* de 19 pays se penchent sur les questions urgentes du 21e siècle : les effets de la mondialisation, de la numérisation et de la crise climatique, les changements postcoloniaux et la diversité croissante. Ces artistes développent ces points à travers des œuvres vidéo interactives, en réalité virtuelle et augmentée, à travers des installations spatiales hybrides, des collages numériques et des performances multimédias. Ils montrent le surréalisme comme un art rêvant au-delà de la réalité, un art contemporain, qui reflète les changements dans notre monde et développe des scénarii futurs spéculatifs.
Pour la première fois, la collection montrera un nombre plus important d'œuvres contemporaines aux côtés des celles de Max Ernst. Un dialogue traitant des questions actuelles se développe ainsi entre Max Ernst et les artistes contemporains.
Une trentaine d'artistes* font référence au passé, au présent et au futur, parallèlement aux chapitres de l’exposition Digital Bodies, Transforming Landscapes et Future Worlds: La performance son et lumière "SpaceTime Helix" de Michela Pelusio aura lieu de manière inédite le 26 août, soir de l'ouverture, devant le musée.

Louis-Philippe Rondeau, LIMINAL, 2018, Video installation, illuminated aluminium ring, USB camera, computer, © Louis-Philippe Rondeau, Photo: LVR-ZMB / Annette Hiller
Le chapitre de l'exposition Transforming Landscapes se concentre sur les paysages dégradés par l’homme, en prenant pour point de départ le tableau de Max Ernst, Das 20. Jahrhundert (Le 20e siècle). Le collectif d'artistes Tega Brain, Julian Oliver et Bengt Sjölén a développé entre autres Asunder, un "gestionnaire environnemental" fictif issu de l'IA. Asunder offre une réflexion sur l'importance croissante de l'intelligence artificielle dans la gestion des problèmes environnementaux. Il combine des technologies de simulation climatique et environnementale de pointe, un super-ordinateur et des techniques d'apprentissage automatique pour la création d'images. Les visualisations dans un triptyque de projections vidéo à trois canaux présentent des simulations de scénarii futurs que l'IA propose comme solution.
La force du rêve, telle que les surréalistes l'ont adoptée dans leurs propres œuvres, est au centre de Dreamprints. L'artiste française Justine Emard a fait répertorier les données de ses rêves au sein d’un laboratoire du sommeil durant la période du Covid. Emard les a ensuite traduites en quatorze sculptures en terre cuite émaillée à l'aide d'un procédé d'impression 3D. Dans ses œuvres, ses rêves deviennent des paysages architecturaux et apparaissent comme l’aboutissement du travail d’un bras robotisé.
Dans le chapitre Digital Bodies, l'installation interactive Liminal de l'artiste canadien Louis Philippe Rondeau invite de manière ludique à se mouvoir à travers un portail lumineux, à en jouer comme un instrument de musique ou à l'utiliser comme point selfie. Liminal nous confronte aux images numériques qui apparaissent sur l'écran ainsi qu’aux sons en émanant de manière aléatoire, selon le déplacement des visiteurs.

Tim Berresheim, Mondmilch Bocksteinhöhle, 2023, 3D wall design, © Tim Berresheim, Photo: LVR-ZMB / Annette Hiller
Johanna Reich, artiste de Cologne, travaille également sur la transformation du corps. Face Detection se demande à quel point la numérisation et la technicisation déterminent non seulement notre vie, mais influencent également l'identité et l'image de l'homme.
Le chapitre Future Worlds s'intéresse en particulier aux visions d'avenir des artistes afro-futuristes et indigéno-futuristes*. Les techniques du collage et l'assemblage qui permettent de confondre différents niveaux de temps et de réalité, jouent encore aujourd'hui un rôle important dans les pratiques artistiques. L'artiste ghanéen-marocain David Alabo, par exemple, utilise des logiciels de sculpture 3D et des outils d'édition numérique pour créer des collages numériques surréalistes. Ce médium est parfaitement approprié à la réalisation de ses images de science-fiction, dans lesquelles il imagine des paysages surréalistes, vierges de structures coloniales.
Dans ses travaux tels que Finding Solace in the relics of future past, Alabo place des symboles culturels (panthère noire, poing levé) dans de nouveaux lieux inexplorés, non dans un but d’escapisme, mais d’autopromotion de la communauté noire.
Pour la première fois, des œuvres de l'exposition temporaire sont également présentées sous forme d’incursion dans les salles de la collection. Avec l'hologramme L'ange du foyer, l'artiste contemporain Cyprien Gaillard se réfère au tableau éponyme de Max Ernst de 1937, et grâce à moyens médiatiques, le transpose dans le présent.
Memo Akten | David Alabo | Aya | Tim Berresheim | Tega Brain, Julian Oliver, Bengt Sjölén | Viktor Brim | Imran Channa | Louisa Clement | Paul Duncombe | Jake Elwes | Justine Emard | Cao Fei | Cyprien Gaillard | Alexandra Daisy Ginsberg & Sascha Pohflepp | Katherine Melançon | Kasia Molga | Michael Namingha | Isadora Neves Marques | Michela Pelusio | Sabrina Ratté | Johanna Reich | Tabita Rezaire | Louis-Philippe Rondeau | Doug Rosman | Maxime Rossi | Camilo Sandoval | Tristan Schulze | Transmoderna | Theo Triantafyllidis | Jessi Ujazi | Pinar Yoldaş
